Première rédaction :
18/10/2004
Dernière
mise à jour : 29/10/2004
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est
passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être
léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu
donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le
chardon
Tout est sans rime ni pardon
J'arrive où je suis étranger, Louis Aragon
la vie : une équation à deux inconnus
Après avoir écarté les approches téléologiques, la vie ici-bas ne se résume-t-elle pas à une équation à deux inconnus :
équation de la vie : comment la passer de meilleure manière, le plus
"rationnellement" possible ?
1er inconnu : Que faire à l'instant présent, la seule entité concrète et palpable,
2ème inconnu : et ceci sans entraver nos chances, opportunités, dans l'à-venir, forcément incertain et hypothétique ?
Or, on sait qu'il n'y a pas de solution, réponse, déterministe à une
telle équation. La seule manière de s'y prendre est la méthode "essai
et erreur". L'évaluation de l'erreur, distance par rapport à l'objectif
annoncé, ne peut qu'être subjective ; d'où l'impossibilité de décréter/dicter une
attitude/méthode générale. Mais cette règle générique peut être instancier par chacun à sa guise.
Par exemple : dans un moment de liberté, le temps libre ou libéré, vous avez le choix entre :
- écouter un morceau de musique que vous adorez
- ou découvrir d'autres morceaux, au risque d'être déçu, tout en espérant d'étoffer la catégorie précédente.
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En ce temps-là j'étais crédule
Un mot m'était promis si on
Et je prenais les campanules
Pour les fleurs de la passion
L'étrangère, Louis Aragon,
chanté par Léo Ferré
Fleur du fruit de la passion
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N'oublions pas cette évaluation qui nous permettra de "rectifier" le
tir et d'aller plus gaiement vers plus de liberté (sinon du mouvement,
au moins de l'esprit).
Avez-vous écouté la dernière chanson que Serge Reggiani a chanté ? Il vaut mieux y penser avant qu'il soit trop tard.
"rationnellement"
: A mesure que je lis des choses intéressantes (et actuellement je
prends mon pied avec Bertrand Russell), je deviens moins bavard sur ce
site. Ainsi j'ai envie de laisser l'interprétation de ce "rationnellement"
ouverte. Tout de même, j'ai trouvé dommage de ne pas ajouter ici la
meilleure définition que j'ai jamais rencontré de la vie, comme on
pouvait s'y attendre, ceci est tiré d'un quatrain de Grand Khayyâm :
Mey nuš, ke omr e jâvdâni in ast,
Xod hâsel at az dowr e javâni in ast.
Hangâm e gol o mol ast o yârân sarmast,
Xoš bâš dam i, ke zendagâni in ast.
Ce qui, d'après moi, donnerait ceci :
Bois du vin, que la vie éternelle, c’est cela.
Ton fruit de la période de jeunesse, c’est cela.
Il y a des fleurs, du vin, et les compagnons ivres de joie.
Prends du bon temps pour un instant, que le vie c’est cela !
JOLI ! Difficile de ne pas dire que ceci est la fin mot de l'Histoire.