Dernière mise à jour :  04/05/2003

 

mystifications

Supposer une distance quelconque (philosophique, épistémologique, intentionnelle)entre un Dieu et ses prétendus représentants (et représentations) est ma définition pour ce terme.

Le brouillard (mist en anglais) qui s'installe nécessairement dans cette espace-temps, distance, ne peut que nous nuire dans notre dessein d'aller au bout de la question essentielle de la vie : "Quel est le sens de la vie ?"

Les religions monothéistes sémites sont un cas particulier de cette mystification. En éliminant les Dieux/Déesses, multiples et colorés, des panthéons des peuples civilisés (mésopotamiens, égyptiens, grecs, etc.) et en procédant à "l'ascension" du seul Dieu restant, ils l'ont surtout rendu inaccessible et parfait. Avant cela, les Dieux vivaient bel et bien parmi les autres terriens. Ils buvaient, mangeaient, baisaient (certains exagéraient même !), et surtout il leur arrivaient de se tromper.

Qui dit distance dit intermédiaire pour la combler ! D'où l'apparition des cohortes des prophètes. Et quand cela se calme, les clergés. C'est alors qu'une nouvelle classe des mystiques est apparue. Ceux-là ont essayé de rejeter le Clergé en criant aux imposteurs. Mais l'essentiel du mal est introduit en supposant cette fichue distance. Celle qui permet aux ignorants de se cacher derrière les expressions pompeuses comme "exégèse" et "herméneutique".

Il faut bien se dire que c'est bien cette espace-temps incrustée entre les êtres et le Dieu qui commande. Le reste s'en suit nécessairement, puisqu'il ne peut y avoir du vide conceptuel dans le cerveau.

Ainsi, la mythification, divers, dynamique vivant et coloré, est descendue bien bas, en ne devenant que la mystification. Quand on songe aux massacres que le changement de 2 petites lettres ont causés aux humains ! Et cela n'est pas encore fini !

04/05/2003