Dernière mise à jour :29/07/05

"Pourtant si l'on se gouvernait d'après la vraie doctrine, la plus grande richesse pour l'homme est de vivre le cœur content de peu ; car de ce peu il n'y a jamais disette. Mais les hommes ont voulu se rendre illustres et puissants pour asseoir leur fortunes sur des fondements solides, et pouvoir au milieu de l'opulence mener une vie paisible : ambition vaine, car les luttes qu'ils soutiennent pour arriver au faîte des honneurs en ont rendu la route pleine de dangers. ... Aussi vaut-il bien mieux obéir paisiblement que de vouloir soumettre le monde à son empire et occuper la royauté. Laisse les donc suer le sang et s'épuiser dans leurs vaines luttes sur l'étroit chemin de l'ambition, puisqu'ils n'ont de goût que par la bouche d'autrui, et règlent leurs préférences sur les opinions reçues plus que sur leurs propres sensations. Et ce qui en est aujourd'hui, ce qui en sera demain, il en fût de même autrefois."

De la nature, Lucrèce
Édition hors commerce du Club français du livre, collection "les portiques", 1968 p. 223-4

Ce qui devrait/pourrait nous faire réfléchir sur la vie, la vraie, celle de chaque instant.
La ventilation dans les différentes rubriques, Philo, Sciences, Littérature/Arts, Politique (3 parties: internationale, française, iranienne) et l’histoire est bien approximative. Ceci reflète aussi la mise en question de ces branchements, comme si on pouvait compartimenter la vie !

Pour chaque rubrique, les ajouts les plus récents sont placés en tête.



Table des matières

Table of Contents

Philosophie

sociétés disciplinaires et sociétés de contrôle selon DELEUZE et FOUCAULT

Invitation à une réflexion jouissive

Derniers entretiens de Derrida avec « L'HUMA » et « Le Monde »

croissance ou décroissance

Le steak caché des fast-foods par Pascal Lardellier (Le Monde diplomatique)

Un site grâce à la voile !

Connaissance de Confucius

quand la joie rime avec la pensée

Temps maussade pour la philosophie

Questions d'éthique

Sollers, Thomas Mann

De la censure aux USA

Qu'est-ce que la philo selon Gilles Deleuze?

Est-ce bien ce fil là que le PCF a perdu ?

De José SARAMAGO (en espagnol) sur « le facteur Dieu »

publié dans "El Pais" à la suite des attentats du 11/9/01

François Dagognet, philosophe

urgence politique de l'art, la chronique de jean-louis sagot-duvauroux

quand les fictions ont la force de la réalité

L'humanité, l'imagination et la cinquième dimension

"Modifications, omissions" dans la traduction persane :

Quelques critiques sur ce texte

Sciences

Entretien. Le Grand Récit fondateur de Michel Serres

Histoire du temps (et le cadran solaire)

Darwin et l'évêque Par Paul Mazliak

Écoutez Changeux en différé (le fichier à télé charger est défectueux) :

Charte du Forum mondial de l'éducation, Porto Alegre :

éthologie

L'abeille, un cerveau qui fait la différence

Aux origines de l'humanité

Littérature Art

La mort du Grand Henri Cartier-Bresson

La Mort de HCB

Un entretien avec Jean Ferrat, à l'occasion de sa venue à la Fête de l’HUMA 2004 :

"Je vis de bouffées d’espoir " Jean Ferrat

Un cinéaste alchimiste Jafar Panahi, l'HUMA

Brassens, Brel, Ferré

Trois hommes dans un salon : Brassens, Brel, Ferré

Connaissez-vous Mahmoud Darwich ?

Le Sentiment Cosmique / Jean-Pierre Luminet

Arundathi Roy, l'écriture militante

Un entretien avec V. S. Naipaul, Prix Nobel de Littérature 2001 :

"Aragon est là "

Servitude volontaire selon Sollers

L'homme qui plantait des arbres, de Jean Giono

Les lettres espagnoles démythifiées, par Ramon Chao (père de Manu Chao)

Salut Jorge AMADO

Politique Internationale

mondialisation financière et terrorisme

Succession Lagardère, par Alain Accardo

Superbe analyse sur ce qui se passe aux US :

Ceci est tiré de "Le stalinisme et le syndrome de l'hérésie" :

L'arrogance de Bush est une tragédie par Nelson Mandela

Confessions d'un terroriste, par John Le Carré

Hommage à ceux qui nous informent

Nommer le " système " ! par Eustache Kouvélakis

A Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté

A Florence, les "No Global" répondent à Oriana Fallaci

Halabja, ville martyre

The Saddam in Rumsfeld’s Closet

Keith Dixon : Blair, fils aîné de " l'Église " de Bush

Un entretien d l'HUMA avec Éric Rouleau : " Ce qui se trame à la Maison-Blanche "

Manhattan-worldCom  par René Passet et Jean Liberman

En souvenir d’ALLENDE

L'échec européen du social-libéralisme Par Jean Lojkine

Juan Goytisolo L'intellectuel sans mandat

L'esprit du terrorisme, par Jean Baudrillard

Ben Laden, secret de famille de l'Amérique, par Arundhati Roy

Politique française

Impôts et justice sociale, publié dans « Politis »

Le Roi est mort, vive son rejeton (prince héritier) !

Médias français, une affaire de familles

Vous avez dit "égalité" ?

Un autre monde est possible, par Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon

Politique iranienne

Qu'il est dur d'avancer sur le chemin du progrès

Quand la « droite » est plus intelligente que la « gauche »

L’image entachée de Mohammad Khatami et Abdelaziz Bouteflika

Khatami : «Renoncer au nucléaire pacifique serait inacceptable»

Être jeune en Iran

Au Proche-Orient, la fin des modèles

Condamné à mort pour être trop honnête

Iran: l'intellectuel Aghajari refuse de faire appel de sa condamnation

Juste 3 remarques :

La fin d'un islam politique en Iran

En Iran, la démocratie prendra du temps

Inutile de se soulever?, M. FOUCAULT

Lettre ouverte à Mehdi Bazargan par Michel FOUCAULT

Histoire

sur "L'humanisme, dernier rempart contre la barbarie", par Edward W. Said

Un échec russe Entretien.

Jolis contes historiques,sur l'importance du printemps

Habitants du zodiaque : le Taureau

Mésopotamie l'écriture, la raison et les Dieux de Jean Bottéro

Bactres, la cité d'Alexandre le Grand, redécouverte en Afghanistan

Scènes des Lumières

Pie XII, "pape de Hitler", par Annie Lacroix-Riz






Philosophie

Je ne répéterai jamais assez que par "philosophie" j'entends ici la philosophie, la manière, de vivre ici-bas, et pour 2 petites journées, et tout ce qui s'y rattache.
Vous pouvez commencer par où vous voudrez, à condition d'en arriver là : respecter la vie (dans ce mot, j'en vois d'autres : "autrui", "nature", etc.). Et de grâce, n'oubliez jamais que notre temps est compté, ceci est une vérité élémentaire et fondamentale, un verdict on ne peut plus universelle : personne n'y échappe. Voici que l'on retombe sur ce que Platon disait : «philosopher, c’est apprendre à mourir.»


sociétés disciplinaires et sociétés de contrôle selon DELEUZE et FOUCAULT

J'ai du mal à trouver un critère valable permettant de juger de la valeur d'une analyse. Pour l'instant le seul qui tient (la route) c'est le temps.
A près de 15 ans, voyez à quel point DELEUZE était pertinent :

post-scriptum sur les sociétés de contrôle


Invitation à une réflexion jouissive

Un millénaire s’en va, un autre arrive. Voici ce que Eduardo Galeano nous en a dit un 8 mai 2004 :

Sens dessus dessous



Derniers entretiens de Derrida avec « L'HUMA » et « Le Monde »

Voici qu'il nous quitte, quand "Le Monde" a publié son entretien, je l'ai sauvegardé chez moi, mais le temps me manquait pour le référencer, et voici qu'il s'en est allé. J'ai apprécié ces paroles parce qu'ils me faisaient réfléchir. Quelques lignes plus bas, vous aurez un autre entretien de lui.

Jacques Derrida : "Je suis en guerre contre moi-même"

Jacques Derrida, penseur de l’événement. Entretien (L'HUMA)


croissance ou décroissance

Pour une société de décroissance par Serge Latouche (Le Monde diplomatique)

Un régal, cet article m'a fait ajouter quelques phrases au "préambule" de cette section.


Le steak caché des fast-foods par Pascal Lardellier (Le Monde diplomatique)


Un site grâce à la voile !

"La République" à l'épreuve du voile

La philo commence par une bonne compréhension des mots, voici un article et un site qui vaut le détour


Connaissance de Confucius

Confucius et nous 


quand la joie rime avec la pensée

Une invitation à la joie de penser

D'abord le titre, mais ensuite le texte, nous invitent à lire ce livre. Que de choses dont on ignore l'existence !

Temps maussade pour la philosophie

Dans ces temps sombres, où les "philosophes" semblent absents, cherchez la philosophie ailleurs :

Axel Khan : " le progrès, un moyen au service de l'homme. "


Questions d'éthique

L'éthique " en bas "

C'est un choix profondément philosophique, fondamental pour la vie, pour une société que de constituer un "Comité consultatif national d'éthique". Ceci est seulement possible dans un État laïc, où on ne fait pas d'amalgame entre les notions de "bon ou mauvais" et "Bien ou Mal". C'est Deleuze, en parlant de Spinoza, qui m'a appris que le premier couple est le sujet d'éthique et le deuxième celui de moral.

Qu'il me soit permis ici de remercier cet État, malgré tous ses défauts, de m'avoir aidé de former ma conception de vie. Et mon sens critique. Bonne (20ème) anniversaire CCNE ! Voici l'entretien du Monde avec Sicard :

"La question de l'embryon ne relève pas de la science mais de l'humanité"

Où ces phrases méritent d'être relevées, et mes commentaires :

"Le courage serait d'admettre parfois que nous n'avons pas de réponse." Je dirais un peu de lucidité suffirait pour nous donner ce courage.

"Le plus grand danger serait de penser avoir acquis l'expérience de la réponse et de perdre la virginité de la question." Voilà le seul domaine où il ne faut pas perdre la virginité : questionner et contester le Monde.

Voir aussi :

S'entendre sur la personne par Lucien Sève

Vingt d'ans d'éthique


Sollers, Thomas Mann

Je ne sais pas si dans un mois cet article sera toujours visible, mais il est apte à nous faire réfléchir. ce qui n'est pas une mince éloge dans les temps qui courent. J'aime de plus en plus les écrits avec lesquels j'ai des points de désaccords ! Cela fait travailler les méninges !

Pensée, année zéro, par Philippe Sollers pour Le Monde

On connaît l'immense respect que Bourdieu avait pour Heidegger ! (je blague, des fois que les gens ne savent pas qu'il le ridiculisait !!). En voici un deuxième grand, bien au chaud :

Quand Thomas Mann voyait en Heidegger un "nazi par existence"


De la censure aux USA

Quand j'ai lu Chomsky pour la 1ère fois, disant que la société américain est plus fondamentaliste que la société iranienne (Things you'll never hear), j'avais énormément du mal à le croire. Il est vrai que je ne connaissais pas encore la portée des concepts de Bourdieu, telle "habitus", "violence symbolique", "capital culturel" etc.. En lisant cette nouvelle, "Basic Instinct" sans les jambes de Sharon Stone, ça marche (un article du Monde) , j'ai repensé à Chomsky :

Basic Instinct privé des jambes de Sharon Stone, Il faut sauver le soldat Ryan sans les jurons et les combats les plus violents en moins, Titanic sans la nudité de Kate Winslet, La Liste de Schindler épuré de ses scènes les plus pénibles et Gladiateurs presque sans hémoglobine. L'Amérique bien-pensante peut regarder les films sans crainte pour sa moralité. Expurgées, les vidéos sont louées par la chaîne de magasins CleanFlicks, littéralement « petits coups de propre », créée il y a seulement dix-huit mois à Pleasant Grove (Utah), à côté de Salt Lake City, par Ray Lines, un mormon.)

Si les nantis pouvait trouver une autre planète, nettoyée de tous les "malpropres", ça aurait pu être parfait ! Seulement il faut bien exploiter quelqu'un pour rester nanti, et c'est là que le bat blesse.


Qu'est-ce que la philo selon Gilles Deleuze?

qu'est-ce que la philosophie ? par Gilles Deleuze


Est-ce bien ce fil là que le PCF a perdu ?

Le fil de la " modernité " Par Armand Ajzenberg


De José SARAMAGO (en espagnol) sur « le facteur Dieu »

El 'factor Dios' de JOSÉ SARAMAGO,

publié dans "El Pais" à la suite des attentats du 11/9/01


François Dagognet, philosophe

Entretien  (" Les cents mots ") avec François Dagognet, philosophe.

Sa définition du Capitalisme. Quelques livres de lui.


urgence politique de l'art, la chronique de jean-louis sagot-duvauroux

S'il fallait choisir UNE seule revue en France, j'aurai choisi sans doute "Le Monde Diplomatique". Le niveau des articles publiés dans ce mensuel n'est pas comparable avec ceux du Monde. Alors, à défaut de référencer des dizaines d'article, je nomme simplement un article qui m'avait "échappé" à sa sortie (je suis abonné), et je viens de découvrir en Persan ! Oui, le journal "Nowruz", proche des réformateurs, page 7 "idées" édition 24/11/2001, à publié la traduction d'une partie de cet article.


quand les fictions ont la force de la réalité

L'humanité, l'imagination et la cinquième dimension

"Modifications, omissions" dans la traduction persane :

  1. En omettant de traduire "Dieu" dans cette phrase : "Nous faisons face à un vide. Alors l'imagination crée des raisons - des fins - à la vie humaine : Dieu et d'autres idéologies. En servant ces fins, nous créons notre humanité." Pour être exacte, le traducteur a écrit : "toutes sortes d'idéologies". Ce qui confirme une transformation volontaire.

  2. "Omission" de "L'écart est dans et de ce monde. Il n'y a pas d'autre monde."

  3. Quelques paragraphes de fin (à partir de "Si l'on pouvait voyager dans le futur ...") sont coupés. Il est vrai qu'ils contiennent en particulier : "La religion, le nationalisme, le transcendantal, la liberté, l'égalité, la fraternité, la libre parole, de tels droits ne peuvent pas produire de l'humanité parce qu'ils sont corruptibles"

Quelques critiques sur ce texte

1) Des attaques, ou critiques injustifiées vis-à-vis de la philosophie des Lumières. Ce qui donne à  penser que nous  n'avons pas la même appréhension de cette philosophie. Je dirai qu'il reste en dessous du niveau de ces grands philosophes (Voltaire, Rousseau et surtout Diderot). Voici quelques exemples pour étayer mes propos :

Tout dépend de notre définition de la raison ! D'après moi, "la raison qui sert la corruption" doit être appelée "la déraison" (l'irrationnel) : puisque "la raison d'être" de la corruption est de procurer des privilèges (comme le pouvoir ou l'argent). Mais les privilèges pour faire quoi au juste ? Quelque chose que nous, et surtout les philosophie des Lumières, considèrent comme "raisonnable" ??  L'auteur est en contradiction avec lui-même, puisque lui-même écrit plus loin que : "L'imagination recherche la raison - se sentir chez soi dans les quatre dimensions et être juste dans la société." Il va sans dire que "être juste dans la société" est en contradiction flagrante avec la recherche des privilèges (individuelles ou corporatistes) !

Il oublie, mais peut-on l'oublier ?, que la philosophie des Lumières n'a jamais été appliquée nulle part. Sinon il faut m'expliquer la concordance entre  cette philosophie et les grandes injustices, notamment le colonialisme. L'auteur ignore que bien des injustices, et notamment l'esclavagisme, étaient bien "vivaces" après la Révolution française. Même au 21ème siècle, l'esclavagisme n'a pas encore complètement disparu de surface de  la planète.

2) D'une manière générale, on a l'idée que le "nous" dans la bouche de l'auteur veut surtout dire les classes moyennes et supérieures du monde développé. En cela, il n'a pas tellement une position "mondialisé" (universelle) ! Ce défaut, pour partie, est "historique" : depuis quelques siècles déjà, l'intellectuel occidental a une tendance "naturelle" à ramener les choses à lui, ce qui définit, et consolide !, sa "suffisance". C'est précisément sur ce point que les grands philosophes Lumières sortent du lot et brillent, avant de perdre leur influence sur la gestion des affaires des États occidentaux ! Encore des exemples :

Que sont ceux ("nous") qui n'ont plus de finalité ?  De nous jours, la "finalité" des millions d'être humains est tout simplement : d'être encore en vie le lendemain. Pour ces millions : "La cinquième dimension se rattache "terriblement" rationnellement aux processus - aux moyens - par lesquels ils essayent de satisfaire leur besoins." On peut même affirmer que pour eux, "la cinquième dimension" a du mal à s'en détacher !  Mais le défaut d'analyse devient criant quand l'auteur dit : "La mondialisation enferme le monde entier dans une techno-économie, mais isole totalement l'individu." C'est faux ! La mondialisation, c'est à dire la marchandisation de tous les aspects de la vie à l'extrême, crée deux mondes, de plus en plus distincts et séparés : les "nantis" qui peuvent (disposent des moyens pour) consommer, et les "autres", dont elle (la mondialisation) s'en détourne de plus en plus. Des millions, vivant dans le côté "obscur", ne sont pas prêts à vivre dans une techno-économie. C'est précisément la raison pour laquelle les actions terroristes du 11 septembre font mal aux tenants de cette mondialisation. Cette mondialisation n'avait pas "prévu"  qu'il pourrait y avoir des nantis qui ne respecteraient pas ses "règles du jeu". Tout est prévu pour ignorer "royalement" ce que les oubliés font (ou veulent) ! Mais ces nantis, ne jouant pas "le jeu", peuvent aussi s'appuyer, à tort ou à raison, sur les injustices. Et en plus, ils offrent sur un plateau, "la finalité", tant perdue par l'auteur, à ces millions de laissés pour compte !

3) Sa critique des notions comme la liberté, l'égalité, la fraternité, la libre parole, peut être mis sur le même plan que sa critique de la philosophie des Lumières (au moins là il est cohérent, mais à coté de la plaque !). Mais cela n'enlève pas la nécessité de défendre ces notions, comme un ensemble !

On ne peut qu'être d'accord avec la corruptibilité de "la religion, le nationalisme, le transcendantal", ("la libre parole" est une notion à part, qui n'est pas à sa place ici !), mais quelle est sa définition de "la liberté, l'égalité, la fraternité" ? Est-ce qu'il les envisage comme intimement ("dialectiquement") liés, ou il les définit comme des notions séparés ? Encore une fois, quelle est la société qui a crée "l'égalité des chances à la naissance" pour tous ses citoyens ? Aller vers cette égalité, au niveau mondial (le seul niveau acceptable de nos jours)  pourra fournir justement " la finalité" tant réclamée par lui : "de rechercher la justice dans la société". Bien évidemment, ici par "la société", il faut entendre  la "société de tous les humains" , et exiger que chaque être humain soit compté pour un, ni plus, ni moins. Une définition élémentaire, mais fondamentale!,  pour la justice. Une définition juste, qui alimente l'action de ceux qui refusent l'ordre libérale dominatrice, luttent pour une commerce équitable et pour une éducation publique pour tous.


Sciences

Entretien. Le Grand Récit fondateur de Michel Serres


Histoire du temps (et le cadran solaire)

Comment lire l'heure sur un cadran solaire...

Où on apprend que c'est Ptolémée qui a trouvé :

"dans son parcours autour du Soleil, la Terre se déplace plus vite en hiver qu'en été."

Voici une bonne raison pourquoi, dans le calendrier persan, les mois d'hiver ont 30 jours (sauf le dernier 29 et 30 les années bissextiles), et tous les mois du printemps et été ont 31 jours.

Et aussi : pendant que les français et allemands se charcutaient, 1916, la France s'est alignée sur le temps allemand !


Darwin et l'évêque Par Paul Mazliak

Super article pour nous inciter à nous plonger dans le livre. A mon avis, la partie la plus insupportable de darwinisme pour les religions c'est de ne plus être au centre du monde. Ce qui est en rapport direct avec la mort, la simple disparition, l'idée la plus insupportable pour l'humanité.


Écoutez Changeux en différé (le fichier à télé charger est défectueux) :

Jean-Pierre Changeux : Les universaux de pensée


Charte du Forum mondial de l'éducation, Porto Alegre :

L'éducation publique pour tous.


éthologie

Connaissez-vous l'éthologie (Science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel, selon ROBERT) ?

A part son aspect fascinant, la connaissance objective des animaux a sûrement une portée philosophique. Elle nous remet à notre juste place dans la nature !

L'abeille, un cerveau qui fait la différence


Aux origines de l'humanité

Ce qui suit concerne les 2 tomes de "Aux origines de l'humanité", C'est un travail remarquable. En vue de sa traduction éventuel en Persan, j'ai scanné son introduction et le schéma de l'évolution. En attendant, vous pouvez vous régaler.

DE L'HOMME AU SINGE, Glossaire

DE L'HOMME AU SINGE, Pascal Picq, Francis Kaplan

De l'homme au singe, Les rapports de l'homme et des grands singes semblent particulièrement passionner l'édition et le public en ce moment. Pourquoi cet intérêt ?


Littérature Art

La mort du Grand Henri Cartier-Bresson

Je pense avoir déjà dit mon respect pour ce bonhomme. Ici je vous donne simplement quelques références que j'ai ramassé dans mon coin :

La Mort de HCB


Un entretien avec Jean Ferrat, à l'occasion de sa venue à la Fête de l’HUMA 2004 :

"Je vis de bouffées d’espoir " Jean Ferrat


Un cinéaste alchimiste Jafar Panahi, l'HUMA


Brassens, Brel, Ferré



Voici 10 ans que le grand Léo nous a quitté. Sur la photo en face vous avez l'essentiel de la chanson française de 20ème siècle. J'ai énormément du mal à préférer plutôt l'un des trois. Peut-on choisir entre trois fleurs superbes avec des parfums différents, mais tous les trois enivrant ? C'est pareil, on préfère ceci ou cela selon les moments. Mais ils ont contribué à ma formation intellectuelle, chacun à sa façon.

J'ai dédié mon article, sur le mouvement des "tuniques rouges", les disciples de la  "gai-religion", au 9ème siècle, à Grand Georges, puisque je fond pour sa modestie (savez-vous qu'il commençait souvent ses phrases par "je peux me tromper, mais ..." ?), et son amour simple et sincère pour le plus grand cadeau qu'il nous a été donné : la vie.

A grand Léo, je dois mes connaissances, ô combien limitées, sur la poésie françaises (savez-vous qu'Aragon admettait qu'il l'avait influencé après l'avoir mis en musique ? Il proclamant: "Il faudra récrire l'histoire littéraire un peu différemment à cause de Léo Ferré." ). Il était sûrement le plus érudit, et le plus compliqué des trois.

Et que dire de Grand Jacques (puisque lui-même disait : "tais-toi donc Grand Jacques") ? Qu'il était peut-être le plus drôle des trois. Bien que je sens toujours une blessure mal cicatrisée chez lui quand il parle des femmes.

Pour l'instant, je n'ai traduit que "mourir pour les idées" pour les persophones, question de correspondance (quelques années avant que les jeunes filles de 25 ans s'immolent pour la libération de leur chef Maryam Radjavi !).

Enfin, avez-vous remarqué qu'il sont partis dans l'ordre inverse de leurs arrivées ? En me disant cela, je pensais que notre vrai age, le seul quitté compte, ou doit compter, c'est le temps qui nous reste à vivre. Ainsi le plus jeune sur cette photo était bien le plus vieux, et vice-versa !

Merci, un merci simple et chaleureux, à vous mes compagnons de toujours !Vous me rendez fier, rien qu'à vous comprendre, et à parler votre langue.

PS. Voici qu'en fin vous pouvez lier, ou mieux écouter, la conversation de ces trois géants sur le net :

Trois hommes dans un salon : Brassens, Brel, Ferré

Et voici que vous verrez qu'il a tout enlevé, (constaté le 14/11/04) !

Connaissez-vous Mahmoud Darwich ?

Que la réponse soit oui ou non, lisez cet excellent article : Mahmoud Darwich le voyageur des mots, où il est notamment écrit :

A travers le son et la métaphore, le bruissement de la nature et la méditation sur l'histoire, émerge une quête du sacré à échelle humaine, déliée des cadres théologiques. "Ma lecture du sacré n'est pas religieuse, mais culturelle et historique.

Le Sentiment Cosmique / Jean-Pierre Luminet

Où il est question de Khayyâm et autres, notamment ce quatrain :

Cette céleste Roue à nos yeux suspendue
Est lanterne magique étonnant notre vue.
Du milieu, le soleil éclaire la lanterne,
Et nous tournons autour, images éperdues.

Mais attention, si quelque part vous voyez que Jean-Pierre Luminet voit du mystique chez Khayyâm, c'est de son propre mysticisme qu'il s'agit !


Arundathi Roy, l'écriture militante

Comment ne pas l'apprécie cette femme ? Mais savez-vous ce qui me dérange chez elle ?

C'est que je ne trouve rien à lui rapprocher. Elle me chauffe le cœur. merci Grande dame ! D'autant plus grande que vous êtes consciente de votre place et valeur.


Un entretien avec V. S. Naipaul, Prix Nobel de Littérature 2001 :

Rencontre avec un Nobel facétieux

Il y a qq mois, il a été descendu par un article de Le monde Diplo. L'article que je trouvais injuste, si j'en juge par les extraits de lui lu de-ci de-là. Je n'ai jamais rien lu de Naipul (ah ! le temps), peut-être son prochain livre.


"Aragon est là "

où vous trouverez de sacrés citations comme :

" Un poème c'est daté comme un article. Pas seulement les miens. La différence est que le caractère circonstanciel de ce qu'il écrit est l'orgueil du journaliste et sinon la honte, du moins la pudeur du poète, qui cherche à l'effacer, par une espèce de goût amer de l'éternité qu'il a dans sa bouche, comme une gorgée d'eau de mer. "

D'un côté, on peut regretter qu'il soit tombé dans le carcan d'un parti, nettement inférieur à lui; et de l'autre, constater que l'absence du père explique ceci. Mais cette absence a constitué l'homme. Alors on a tort de regretter quoi que soit ! J'aime Aragon, aussi pour sa fragilité, et sa conscience de cette fragilité.

Quelques jours après ce qui est écrit là-haut, voilà que je tombe sur ce que Jean Ristat écrit, à l'occasion de l'anniversaire de sa mort, dans Le Monde :

poète à qui son "Parti a rendu les yeux et la mémoire", il prétend à la fin de sa vie qu'il a "gâché sa vie";

Voilà ! Aragon est trop lucide pour ne pas voir ce gaspillage. Mon mérite, si mérite y a, est d'avoir deviné ceci sans avoir connaissance du jugement personnel d'Aragon.


Servitude volontaire selon Sollers


L'homme qui plantait des arbres, de Jean Giono


Les lettres espagnoles démythifiées, par Ramon Chao (père de Manu Chao)


Salut Jorge AMADO

Mort de Jorge Amado, libérateur par la plume du peuple brésilien


Politique Internationale


mondialisation financière et terrorisme

(par René Passet et Jean Liberman coll. Enjeux planète)


Il est parfois rassurant de constater que l'on n'est pas le seul à être choqué :

Succession Lagardère, par Alain Accardo


Superbe analyse sur ce qui se passe aux US :

Loïc Wacquant La marchandise et la canonnière

Il est vrai qu'il était à la bonne école :Loïc Wacquant. En neuf dates


Ceci est tiré de "Le stalinisme et le syndrome de l'hérésie" :

Sur ce thème, citons Georges Duby, qui a étudié l'hérésie au Moyen Age, une époque où des méthodes très élaborées ont été mises au point pour extirper la dissidence et assurer la conformité :

"On a vu que l'orthodoxie suscitait l'hérésie en la condamnant et en la nommant. Mais il faut ajouter enfin que l'orthodoxie, parce qu'elle punit, parce qu'elle poursuit, met en place tout un arsenal, qui vit ensuite son existence propre, et qui souvent même survit longtemps à l'hérésie qu'il devait combattre. L'historien doit considérer avec la plus grande attention ces institutions de dépistage et leur personnel spécialisé, souvent constitué par d'anciens hérétiques qui se rachètent.

« L'orthodoxie, parce qu'elle punit et qu'elle poursuit, installe également des attitudes mentales particulières, la hantise de l'hérésie, la conviction chez les orthodoxes que l'hérésie est hypocrite, qu'elle est masquée, et, par conséquent, qu'il faut de toute force et par tous les moyens la détecter. La répression crée d'autre part, comme instrument de résistance et de contre-propagande, des systèmes de représentation divers qui continuent très longtemps à agir [… ]. Pensons également, beaucoup plus simplement, à l'utilisation politique de l'hérésie, du groupe hérétique traité comme bouc émissaire, avec tous les procédés d'amalgame momentanément souhaitables. »

Depuis qq temps, je suis en train de penser que les analyses les plus pertinentes des sciences sociales sont celles qui s'appliquent, au moins à un contexte complètement différent de celui que l'auteur a étudié. Par exemple Moshe Lewin pense que cette analyse, de Duby sur le Moyen-age, s'applique très bien à l'époque de Staline. Et en plus, je pourrai témoigner que ceci s'applique à ce qui s'est passé en Iran depuis la Révolution.

Dans la même veine, on pourra parler des analyses de Bourdieu.

Après tout, ceci n'est qu'une des critères de scientificité d'une analyse. Prenons cet exemple :

Si un médicament a certain effet sur un gène donné d'une souris, et ce gène est commun entre elle et l'homme, on devra trouver trace de cette effet sur l'homme. Sinon qq ch cloche dans l'hypothèse de base (ici : " un médicament a certain effet sur un gène donné d'une souris"),: pas d'effet sur ce gène, ou pas seulement sur ce gène, pas de communalité de gène entre l'homme et la souris, etc.


L'arrogance de Bush est une tragédie par Nelson Mandela

Je suis persuade que le grand Nelson a plein de choses à apportez à notre siècle. Si on doit répondre à cette question : "qui est le personnage politique le plus respectable du 20ème siècle ?", je répondrai, fort probablement, Nelson Mandela. Même Gandhi me rebute par certains de ses cotés ascétiques.

Amusez-vous à compter le nombre d'œuvres artistique le concernant. Rien que dans la musique jazz "amandela" (Miles Davis) et "standing ovation" (Aldo Romano) me viennent à l'esprit.

Mandela 85 ans

A côté de lui, les nains comme Blair, même pas bons à mettre dans les jardins, sont déjà dans la tombe :


Confessions d'un terroriste, par John Le Carré

Je ne connaissais John Le Carré que de nom. Je n'ai jamais rien lu de lui. Mais voici qu'il me surprend agréablement :

(Extrait : P/ . L'ACCÈS DE FOLIE que connaît l'Amérique est, à mes yeux, le pire de tous ceux qui jalonnent son histoire : pire que le maccarthysme, pire que la baie des Cochons, et potentiellement plus catastrophique à long terme que la guerre du Vietnam. La réaction au 11 septembre 2001 doit dépasser les espoirs les plus fous d'Oussama : comme à l'époque de McCarthy, les droits et les libertés publiques que le monde entier envie à l'Amérique se voient systématiquement grignotés. La traque des ressortissants étrangers sur le sol américain se poursuit sans fléchir.)

dans cet article j'ai noté que les dialogues s'approchent à ceux des "guignols de l'info",(ce qui est aussi un hommage à cette équipe talentueux). En outre quand il dit :

"En Grande-Bretagne, la question n'est donc pas de savoir quel parti formera un gouvernement après le désastre qui s'annonce, mais qui en sera le chef."

On mesure la profondeur de la crise politique. Parce que le mot "politique" est tombé bien bas. Et son anecdote à la fin :

"Vendredi dernier en Californie, un de mes amis américains s'est rendu en voiture au supermarché du coin, avec sur son pare-chocs un autocollant qui disait : "La paix, c'est patriotique aussi". Le temps qu'il ait fait ses courses, l'autocollant avait été arraché."

Si cela ne s'appelle pas du fanatisme, je m'y connais en rien ! L'ennui est que ces brebis croient avoir "leur propre idée". Et leurs bergers ont le pouvoir effectif sur le Monde.


Hommage à ceux qui nous informent

En voyant le nom de l'auteur, j'ai lu l'article suivant ;

Côte d'ivoire : une guerre de trente ans ? par Jean Ziegler

(Extrait : . DANS l'opinion publique européenne et africaine, l'image de Laurent Gbagbo se brouille au fur et à mesure que se développe l'absurde conflit déchirant de la Côte d'ivoire A tort. Laurent Gbagbo est un des très rares vrais hommes d'Etat de sa génération. Depuis plus de vingt ans que je le connais, il n'a jamais varié d'un pouce dans ses convictions démocratiques et socialistes. Le traiter de « xénophobe », de « manipulateur », pire : d' « autocrate raciste » - comme je viens de le lire dans une publication anglo-saxonne -, est tout simplement grotesque.)

Parce que je pensais avoir lu plusieurs articles de lui dans Le Monde Diplo. Après avoir lu ceci, un tour dans le site du Monde Diplo a confirmé qu'il est le même. Ainsi je juge pouvoir lui faire confiance. Dans ce Monde, nous sommes obligés de nous baser sur certains personnes pour nous informer.

Et sans conteste, dans ce registre, je mets Robert FISK en tête de ceux qui me sont chers !

Ainsi, et grâce à Jean Ziegler, je sais mieux ce qui se passe en côte d'ivoire. Avant cet article, j'hésitais de prendre parti, me jugeant pas suffisamment informé. Il n'y a pas de mal à avouer son ignorance !


Nommer le " système " ! par Eustache Kouvélakis


A Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté

(Extrait : Charles Dickens, s'il vivait aujourd'hui, aurait encore de quoi nourrir sa veine littéraire. Il trouverait matière à s'indigner dans le plus inattendu des résultats d'une enquête remise au maire de Londres, mardi 19 novembre, à la veille de la Journée internationale des droits de l'enfant : 53 % des enfants de la capitale britannique vivent sous le seuil de pauvreté. Ainsi, la plus riche, la plus opulente, la plus dispendieuse des capitales européennes abrite en son sein, à côté de ses nombreux millionnaires - en livres sterling -, plus de 300 000 enfants officiellement « pauvres ».)

Et vive la mondialisation. Champagne pour Mr. Blair, le caresseur de couilles (c'est la version iranienne du lèche-cul, le contraire de "casse-couille", plus poétique, n'est-ce pas ?) de Mr. Bush.


Il y a quelques mois, voir l'islam, je n'avais pas pris position sur le pamphlet de Fallaci sur l'islam Je ne voulais pas la condamner sans avoir lu son livre, et de l'autre côté, j'ai d'autres choses à faire que lire un bouquin sur l'islam Mais voilà qu'elle vient de répondre à ma question :

A Florence, les "No Global" répondent à Oriana Fallaci

(Extrait : « Oriana Fallaci est arrivée à Florence ?» « Non, on l'attend, elle a annoncé son arrivée dans le Corriere della sera». En ville comme sur le parvis du Forum social européen qui se tient à Florence depuis le 6 novembre, la journaliste florentine, célèbre pour ses pamphlets anti-Islam, a réussi un fameux «coup de pub» en annonçant sa visite, via le principal quotidien italien. Depuis toute la ville est émoi.. Deux retraités flânent aux abords de la Forteresse, lieu du congrès : «Elle est folle, elle va mettre le feu aux poudres». «Fermez les magasins.)

Là, ce n'est plus de tout la même question. Elle s'attaque à la branche la plus éveillée de la jeunesse. par exemple en disant :

"Ces manifestants "des voyous, de faux révolutionnaires, des fils à papa, de fausses colombes" ne protestent que contre les états-Unis et jamais contre Sadam Hussein ou Oussama Ben Laden. "

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est devenue gaga.

Faites taire la Fallaci !

Manifestation monstre des altermondialistes, Florence, le 9/11/2002

grâce au site http://hns.samizdat.net/

Il est toujours triste de constater la déchéance de quelqu'un que l'on a apprécié naguère. Mais c'est la vie. Et vive Dario FO !


Vous croyez vivre à l'ère d'internent, et donc la vitesse d'électron pour les infos ? Erreur ! Parfois il y a 14 ans entre un événement, que l'on pourra qualifier majeur pour l'humanité, et sa propagation. Jugez-vous en :

Halabja, ville martyre

(Extrait : En 1988, Saddam Hussein fit bombarder de gaz mortels cette petite ville du Kurdistan. Quatorze ans plus tard, on y souffre toujours AVEC son bazar, ses mécaniciens, ses ferblantiers, ses restaurants où l'on sert du kebab sur fond de musique orientale, la petite ville de Halabja, adossée aux hautes montagnes qui forment la frontière avec l'Iran au sud-est du Kurdistan d'Irak, ressemble à n'importe quel gros bourg ordinaire de la région. Les femmes y sont peut-être un peu plus voilées qu'ailleurs, l'étranger peut-être un peu moins bien accueilli.)

Et si vous saviez qu'au même moment, Mr. Rumsfeld, en tant qu'un haut responsable de l'administration américain, se trouvait en Irak. Et il s'est bien gardé de condamner cette attaque. Et maintenant , après 14 ans, la mémoire lui est revenue soudainement ! voir :

The Saddam in Rumsfeld’s Closet

Le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne sent pas bon dans les hautes sphères de la "politique internationale", et c'est toujours les petits qui trinquent.


Keith Dixon : Blair, fils aîné de " l'Église " de Bush


Un entretien d l'HUMA avec Éric Rouleau : " Ce qui se trame à la Maison-Blanche "


Manhattan-worldCom  par René Passet et Jean Liberman


En souvenir d’ALLENDE

A ceux où celles qui sont sincères (il y a déjà quelques temps que je n'ai pas grande chose à dire aux autres) et qui croient que ce monde tourne rond, je pose cette question :

Est-il normal de tuer quelqu'un qui a dit un jour : "Le meilleur investissement que peut faire un peuple, c'est de nourrir et éduquer ses enfants..."

Eh bien, ce quelqu'un était le "compañero" Allende. Voyez cet article du Monde : Le Chili d'Allende. Ou j'ai appris qui était "Luis Emilio Recabarren". Naguère j'avais entendu son nom dans une chanson de Victor Jara (Recabarren,  Recabarren, Luis Emilio Recabarren, simplemente...).

Pourtant il n'y est pas dit que le cœur de Pablo n'a pas survécu au coup d'État. Quand à Jara, c'est une autre histoire.

Parlant de Pablo Nerdua, je ne peux que vous recommander vivement son autobiographie : "j'avoue que j'ai vécu". Cela change un homme !


Avez-vous remarqué que le PS fait ses campagnes à gauche et gouverne (notamment avec les ministres des finances) à droite ?? Étrange !

L'échec européen du social-libéralisme Par Jean Lojkine


Merci au France Culture et le Collège de France ! :

Juan Goytisolo L'intellectuel sans mandat

Vous ne devinerez jamais je cite cet article ! Chercher y le mot « prérationalisme » !!

Nouvelle manière de communication :

Dominique Wolton : le 11 septembre marque la fin de l'idéologie technique de l'information

Une analyse dense et pertinent, preuve supplémentaire : il a énervé Minc, le chantre de la "pensée unique", merci !

L'esprit du terrorisme, par Jean Baudrillard

(Extrait : DES événement mondiaux, nous en avions eu, de la mort de Diana au Mondial de football - ou des événements violents et réels, de guerres en génocides. Mais d'événement symbolique d'envergure mondiale, c'est-à-dire non seulement de diffusion mondiale, mais qui mette en échec la mondialisation elle-même, aucun. Tout au long de cette stagnation des années 1990, c'était la « grève des événements » (selon le mot de l'écrivain argentin Macedonio Fernandez). Eh bien, la grève est terminée. Les événements ont cessé de faire grève.)

A la lecture de la première citation, le 13/10, j'étais interloqué. Après quelques jours, le temps pour que tout l'article apparaisse sur le réseau, je constate que le reste est de la même trempe.
Voici, sans doute ce que j'ai lu de plus intéressant sur ce qui se passe dans le monde actuellement.
Alors j'ai pensé à le partager avec vous. Pardon de dérangement, si dérangement y a !
Il est tellement humain de vouloir entendre ses propre convictions de la bouche de quelqu'un d'autre, en découvrant d'autres angles de vue et arguments en plus !

Ben Laden, secret de famille de l'Amérique, par Arundhati Roy

version originale : The algebra of infinite justice

Photo prise de journal Iranien "Hamshahri", 23/08/2002


Politique française

Impôts et justice sociale, publié dans « Politis »

une tribune de Vincent Drezet, secrétaire national du Syndicat national unifié des impôts (Snui)


Le Roi est mort, vive son rejeton (prince héritier) !

Vous me demandez qu'est-ce que la mort d'un patron, Lagardère, fait dans la rubrique "politique française" ? Vous n'avez donc pas saisi la "politique", la vraie, celle qui se pratique dans les pays dits "avancés". Au moins dans un de ces pays : les soi-disant hommes politiques changent, presque au gré des vents ("circonstances, conjectures, etc."), en s'appuyant sur l'ignorance inculquée, de mieux en mieux enfouilli. Je disais donc que les soi-disant hommes politiques changent, mais non ceux qui y règnent en maîtres véritables. Les premiers ne sont que des "commerciaux" de ces rois (en particulier, il me vient en mémoire l'image d'un premier ministre nommé Chirac, les années 70, qui marchandait sur le prix des Mirages avec Saddam Hussein, du temps où il était encore respectable.)

Et bien un de ces maîtres vient de nous quitter, mais pas d'inquiétude pour son royaume, il y a déjà installé son héritier. Il ne voyait aucune raison pour qu'il soit en retrait par rapport à ses paires (Bouygues, Dassault, c'est chouette, ces noms sont connu du vérificateur d'orthographe de "Word", quelle preuve de reconnaissance symbolique !!)

Le schéma est pourtant simple comme une valse à trois temps : au premier temps de la valse tu es seul (pardon au Grand Jacques) : devenir un marchand de canons, c'est un marché juteux et garantie (Coface vous dit quelque chose ?), c'est l'étape la plus dure, mais le jeu vaut la chandelle ; ensuite perpétuer et consacrer votre réussite avec des journaux, livres etc... , les mass média. Si vous "réussissez" vraiment bien (lui, il avait ramassé jusqu'à 200 titres), le troisième temps est "dans la poche" : vous êtes déjà installé sur le trône et vous ramasserez une belle brochette à votre mort (regardez les hommages unanimes qui pleuvent, jusqu'à L' Humanité, sous la plume de Deforges). Une fois assis là-haut, vous n'aurez plus tellement de soucis à vous faire : même en pariant sur le mauvais cheval (ooops, je voulais dire candidat présidentiel), vous pouvez vous tromper systématiquement, comme dans le cas du roi en question, le perdant aussi viendra manger dans votre main ! C'est à vous décourager de vous concentrer sur le pari (pas d'enjeux => pas de jeu si on y gagne à tous les coups !).

Mais une question simple, une fois mort, dans votre tombe, avez-vous l'espoir, aussi mince qu'il soit, d'occuper une place plus grand qu'un quelconque quidam, "insignifiant" et négligeable ?

Si au moins, comme les Pharaons, il nous restait la consolation de croyance en la vie au-delà ! (Quoique je ne sais pas si ces gens-là n'ont pas de telles croyances ; sinon, déjà de leur vivant, ils se serait bien rendu compte qu'il ne peuvent pas se coucher dans 2 chambres à la fois, en même temps).

Et voici, au lendemain de la rédaction de ceci, que je tombe sur un extrait de Perros (qui n'est pas "reconnu" par le correcteur, donc tout va bien !), qui exprime, bien mieux que moi, mon étonnement devant cette ignorance :

Je fus longtemps impressionné
  par les gens ayant l'air de croire
  à leur réalité D'où vient
  qu'on puisse faire de ce rien
  qu'est notre présence sur terre
  un monument ?

http://people.freenet.de/autres-espaces/perros.html

L'ennui (le seul ?) c'est que leurs missiles ne sont pas virtuelles du tout, selon toutes vraisemblances, les Irakiens vont les déguster dans leur chair et leur sang, dans les prochains jours, comme quoi avoir un dictateur ne leur suffisait pas. Si un Dieu existait, je lui aurais bien botté le cul (à condition qu'il en ait un, ce n'est pas tout d'exister, il faut encore avoir de la consistance !). Ou, comme disait mon bon maître, il aurait pu recevoir mon poing sur la gueule, sauf le respect que je vous dois.

Doublement heureusement : pour lui parce qu'il sait que je sais qu'il n'existe pas, et pour moi, qui ne risque pas de lancer mon pied ou poing dans l'air pour rien, je suis déjà assez fatigué comme ça.

Vous avez compris : ceci est sensé traduire mon rage devant mon impuissance. Après tout, il ne m'est pas du tout difficile de m'imaginer arriver sur terre seulement 100 kilomètres plus à l'ouest, à Bassora (et qu'importe si on trouve un concept bizarre, nommé communément la "frontière" dans ces 100 kilomètres). Mais faut-il que l'on touche à notre frère, voisin, etc. pour que l'on soit affecté ? Quel insulte à l'Humain du 21ème siècle !

16/03/03
PS. Et voici (10/01/04)  que je peux vous indiquer un article plus documenté :

Médias français, une affaire de familles


Vous avez dit "égalité" ?

Inventaire sans vocation poétique par Yves Salesse


Un autre monde est possible, par Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon


Politique iranienne

Qu'il est dur d'avancer sur le chemin du progrès

On a bien de choses à dire sur la grève de la faim de Mr. Ganji, mais il faut d'abord commencer par le souhait qu'il continue à vivre. Ensuite par son souhait, naïf et donquichottesque, de voir changer les choses avec un coup de baguette magique (juste parce qu'il vient d'avoir compris certaines choses). Le fanatisme intellectuel ne s'enlève pas du jour au lendemain. Espérons que celui du « grand Guide » ne le fasse pas mourir.

Quand la « droite » est plus intelligente que la « gauche »

En occurence, je parle de la droite et gauche en France. Voici 2 articles publiés le même jour :

L’image entachée de Mohammad Khatami et Abdelaziz Bouteflika

Khatami : «Renoncer au nucléaire pacifique serait inacceptable»

Le premier est franchement mauvais, je ne vais pas m’étendre, sur les erreurs purement « journalistiques » (l’année 2001 était choisie avant 2001, et non après le 11/09 !), mais sur le fait que, de toute évidence, certains ont du mal à comprendre que le pouvoir (l'État) iranien n’est pas monolithique (par exemple : parmi des journaux interdits, on trouve aussi les journaux des partisans de Mr. Khatami !)

Justement, lisez son entretien, et lisez les gens comment FOUCALUT (un peu plus bas), pour voir à quel point la journaliste de l’HUMA est « dans les choux » (Et dire que pour cet entretien, j’ai trouvé le site du Figaro, au début j'avais mis un lien directe, mais ensuite j'étais obligé d'aller repêcher l'entretien sur le réseau).


S'il y a une rubrique "Politique Iranienne" ici, c'est pour permettre aux non-iraniens de suivre les événements, et de tirer des leçons, du règne d'un théocratie. En décembre 2002, j'ai assisté à la réunion sur Venezuela (voir http://www.monde-diplomatique.fr/dossiers/venezuela/) et voyant l'intolérance des vénézuéliens, j'ai songé à l'énorme chemin parcouru en Iran. Voici deux  nouveaux articles intéressants, parus dans Le Monde :

Être jeune en Iran

Il n'y a pas tant d'exemples, de la prise de conscience chez la jeunesse, dans les pays de tiers monde. Bien que les étudiants "politisés" soient une minorité.


Jolie analyse de la situation en Iran et Irak :

Au Proche-Orient, la fin des modèles

(Extrait : DANS QUELQUES MOIS, le profil du Proche-Orient aura changé. Dans deux des pays parmi les plus importants de la région, l'Irak et l'Iran, une histoire prend fin, dans l'échec ; un modèle s'éteint, dans la faillite. Or ces deux pays, dans l'affrontement idéologique et dans la guerre, n'ont cessé de marquer le Proche-Orient de ces vingt dernières années. Ils ont été des pôles d'influence et d'inspiration ; ils ont cherché, l'un et l'autre, la prépondérance régionale, tantôt par l'exemple, tantôt par la force, ou les deux à la fois. Quelque chose s'achève.)

Mais je ne partage pas son pessimisme concernant l'Iran. Tout est une affaire d'échelle. A long terme, l'Iran est en train de développer une rangée d'intellectuels qui ont senti, dans leur chair et sang, l'arbitraire et l'absurdité de la religion. Je continue à penser que la défaite des préjugés historiques en Iran sera plus durable en Iran qu'en Turquie.


Condamné à mort pour être trop honnête

Bien que je le mets dans "la politique iranienne", il doit aussi être dans "la philosophie" (bien que de bas étage !). Il s'agit de la condamnation à mort de Aghajari qui déborde largement le sphère politique. Jugez-en vous-mêmes :

Photo AFP, Manifestante à l'université, le 17/11/2002

Iran: l'intellectuel Aghajari refuse de faire appel de sa condamnation

Juste 3 remarques :

Quelqu'un de raisonné peut s'étonner de la bêtise de la partie intégriste de clergé. Il dira que quelqu'un de sensé ne donne pas de bâton à son adversaire pour se faire battre. En fait pour juger les actions des intégristes, il ne suffit pas d'être raisonné, il faut aussi tenir compte des limites historiques et intellectuels des intégristes.

Photos des manifestations des étudiants à Téhéran le 12/11/02
Derrière la photo d'Aghajari, sur le pancarte avec la corde, ce poème de Hafiz :
Il a dit : "l'ami pour qui l'échafaud s'est dressé haut
Avait commis le crime de divulguer les secrets !"
Association Islamique ...(illisible)
Hafiz a écrit ceci pour honorer la mémoire de Mansour Hallaj, pendu parce qu'il avait proclamé haut et fort : "Je suis mon Dieu !"

La lutte sur la nature de la religion (et ses différentes lectures), appartient entièrement aux religieux. Des athées comme moi n'ont rien à y faire, seulement y laisser leur peau Or les hédonistes sont trop conscient du fait qu’ils n'ont que cela. Alors il ne descendent pas dans cette arène sous leur nom. Bien qu'ils soient représentés à merveille par Hafiz, comme vous pouvez le constater sur la photo. Il y a des signes qui disent que le Coran se trouve derrière, tandis que Hafiz est toujours devant. Il n'est pas encore bien compris !

Il est indéniable que ses "associations Islamiques des Étudiants" sont considérées de moins en moins comme "islamiques" par certains Ayatollahs ! Il est vrai que, de plus en plus, elles se réfèrent davantage aux notions "impies" comme les Droits de l'Homme qu'aux dogmes islamiques.

Ainsi, le chemin entamé par la condamnation de Rushdie arrive à sa destination. Cette brèche, ouvert par Khomeyni, ne pouvait que mener à ce verdict. D'ailleurs un grand Ayatalloh (bien que l'on peut s'en foutre, il s'appelle Nouri Hamadani) ne s'y était pas trompé. Il avait déjà demandé la tête d’Aghajari en jugeant ses paroles "pire que les écrits de Rushdie". (Aghajari s'était insurgé contre imitation aveugle des "guides religieux". Il s'était dangereusement approché de Hugo en parlant de chimpanzé !)

Selon les dernières nouvelles, Khomeyni n'arrête pas de se retourner dans sa tombe, et il n'est pas prêt de s'arrêter ! Et Hafiz ne s'était jamais porté aussi bien. C'est lui, à la suite de Grand Khayyâm, qui contestait dans ses termes la bonne et mauvaise réputation :

"Que dis-tu de la mauvaise réputation ? Ma renommé vient de mauvaise réputation !
Et de la bonne réputation ? Moi, J'en ai honte !

Hafiz de Shamlou, Qazal 46

Il m'aurait fallu passer par la case de grand Georges Brassens (mauvaise réputation, mauvaise herbe, polisson de la chanson etc.) pour m'approcher de Grand Hafiz !


Une analyse pertinente, de Mouna Naïm, sur la situation après la réélection de Khatami en 2001 :

La fin d'un islam politique en Iran

entretien de "Libération" avec Abdi, un des plus clairvoyants réformateurs en Iran, 19/7/2001 :

En Iran, la démocratie prendra du temps

Je dois avouer que les événements de l’Iran m’ont toujours permis de séparer la bonne graine de l’ivraie ailleurs. Mais dans certains cas, il m’a fallu du temps. Pour FOUCAULT, j’ai mis plus de 20 ans ! Plus de 20 ans pour comprendre la profondeur de ses analyses ? Voici 2 cadeaux que j’ai scanné à partir de « M. FOUCAULT, Dits et écrits II, 1976-1988 »

Voilà un vrai philosophe, bien que lui-même s’en défendait, qui nous manque depuis plus de 20 ans.

Inutile de se soulever?, M. FOUCAULT

Lettre ouverte à Mehdi Bazargan par Michel FOUCAULT


Histoire

sur "L'humanisme, dernier rempart contre la barbarie", par Edward W. Said

Il faut d'abord lire ceci, publié en septembre 2003, son dernier mois :

"L'humanisme, dernier rempart contre la barbarie", par Edward W. Said

Ceci est un excellent article qui démontre bien les incohérences de la vision dominante.

Bien évidemment, un hommage "actif" à Saïd, qui vient de nous quitter, est très loin d'une acceptation béate. Je ne peux donc que regretter ses imprécisions dans ses choix lexicaux 1, ses limites dues à son "perspective" (son point d'observation) historique.

En outre, il faut insister sur le fait que, essentiellement grâce à la vie, riche d'enseignement, et aux grands penseurs comme Bourdieu, nous devons bien prendre conscience que la dénonciation de "l'orientalisme" dominant (voir plus bas), tout indispensable qu'il soit, n'est plus suffisant. Il faut avancer, et cela revient en premier lieu aux penseurs d'Orient, de tourner le miroir vers soi (la réflexivité tant réclamée par Bourdieu) ; c'est-à-dire porter un regard critique, sans complaisance, vers leur passé historique. Ce qui ne les empêchera pas de découvrir, et ensuite dévoiler, des aspects et des épisodes tellement lumineux qu'ils deviendrait presque futile d'expliquer pourquoi tous les dominants ont tant fait pour les étouffer au plus vite et les éradiquer le plus complètement possible (et force est de constater qu'ils ont presque réussi2, jus qu'aujourd'hui, c'est-à-dire pour plus de mille ans).

Pour les autres pays de la région, je ne sais pas3 , mais en ce qui concerne l'Iran, j'ai le plaisir de vous informer que ce mouvement, pas à un niveau personnel ou isolé, mais à l'échelle du champ intellectuel, est lancé.

Le temps me manque terriblement pour m'étendre davantage dessus, je me bornerai ici à l'"orientalisme" que Saïd utilise sans guillemets, par exemple :

Ce n’est pas un hasard si j’ai montré que l’orientalisme et l’antisémitisme moderne ont des racines communes.

Qui démontre que par "l'orientalisme" il entend "l'orientalisme dominant", qui n'a pas grand chose à voir avec "(le souhait pour une meilleure) connaissance de l'Orient". Ceci revient à laisser le champ libre à l'adversaire (phénomène comparable aux tentatives de coller une étiquette d'"anti-mondialistes" sur les adversaires de la mondialisation néo-libéral). Dans ce cas, comment on va nommer Goethe, un des plus grands orientalistes, qui a si bien résisté à l'épreuve du temps ? (et qui se souviendra de Bernard Lewis and co. dans 50 ans ?)

juste, et au moins à titre de pense-bête, pour y revenir plus tard, voici d'autres critiques :

Bref, tout cela pour rassurer tous ceux qui se seraient inquiétés, qu'il reste beaucoup à faire et nous aurons du pain sur la planche pour des années, et nos enfants pour des siècles, à venir.
(1/10/03)


L'URSS, et surtout sa révolution d'octobre, n'ont pas fini d'interpeller ceux qui veulent mieux vivre :

Un échec russe Entretien.

Pour l'historien russe Moshe Lewin, l'histoire soviétique ne peut se réduire à Staline et au stalinisme. L'URSS a changé plusieurs fois de peau sans que le système puisse être qualifié de socialiste.

Un historien à contre-courant Livre. Les ouvrages de Moshe Lewin sur l'Union soviétique restituent la complexité sociale et les contradictions d'une société en mouvement.


Jolis contes historiques,sur l'importance du printemps

(le Nouvel An « Nowruz » pour les iraniens, kurdes, etc.):

Habitants du zodiaque : le Taureau


Ceci est de l'histoire ancienne; très ancienne, puisqu'il s'agit de la Mésopotamie. Ci-dessous, les morceaux choisis d'un livre :

Mésopotamie l'écriture, la raison et les Dieux de Jean Bottéro

NRF, Gallimard, 1987, en gras j'ai souligné ce que je veux mettre en valeur, par contre les italique sont de l'auteur :

Les assyriologues ont en main de quoi désamorcer ce double postulat, qui a fait décréter commencements absolus ce qui n'était qu'étapes.   p. 43

 Il paraît hors de doute que la divination, en Mésopotamie, s'est fondée et formée d'abord sur un certain empirisme.     p. 53

Les combats (entre "menus États de Mésopotamie"), à ce qu'il nous parait, n'ont jamais eu le moindre motif ethnique ou culturel : tant qu'un intérêt politique ou économique ne dressait pas une ville contre une autre. p. 66

sur les messages divinatoires, et oniromanciques :

A qui se rêve consommant es fruits de la vigne, il va de soi que l'on puisse promettre ou de la joie, ou bien - inconvénient fréquent de cette gourmandise - un dérangement intestinal (réf. des tablettes). En rêve, comme dans la vie de chaque jour, si l'eau assure la santé et prolonge la vie (réf. des tablettes), l'abus du vin la raccourcit (réf. des tablettes).  p. 150

Une connaissance a priori, une connaissance déductive, c'est déjà pour l'essentiel une science. p. 165

"euphémisme hypocrite" sur le sort du substitut royal (p. 185) :

La tablette "Le rituel" dit clairement : L'homme qui a été livré pour le remplacement du roi, doit mourir (imât), pour que ... les mauvais présages ne touchent pas le roi en question ... et de prendre avec soi ... tous ces maux, et de les faire ainsi descendre au pays-sans-retour.

Il paraît que cette tablette était "à l'usage interne", puisque Bottéro dit :

La destinée (de ce substitut) est marquée à plus d'une reprise par l'expression il doit aller au destin (réf. des tablettes). Et ainsi il parle de l'euphémisme hypocrite.

Ainsi ce double langage du Clergé (à l'usage interne et externe) ne date pas d'aujourd'hui. Remarquez aussi que le pays-sans-retour est moins alléchant que le paradis. Dans l'hypocrisie, on a fait des progrès depuis !

le "code" de Hammurabi :

C'est avec plaisir que j'ai constaté un désaccord presque total, avec Bottéro sur ses arguments : essayant de démontrer qu'il faut pas les appeler un code. A juste titre, il voit de la science dans les divinations, et il refuse de voir de la loi dans ce code !! Vous me direz pourquoi "avec plaisir" ? Parce qu'il n'est pas normal d'être d'accord avec tout ce que l'on lit !

Bottéro trouve cette protase insolite, et bien moi je la trouve succulente, et pas du tout  insolite : Si le malade est profondément absorbé par ce qui doit arriver après sa mort, et qu'il réclame sa part de son propre repas funéraire, et la mange : il mourra (réf. des tablettes)  pp. 212, 213.

Bottéro dit : "le moins qu'on puisse dire d'une pareille éventualité, c'est qu'elle ne devait guère se présenter souvent."

Et bien, je dirais que le moins qu'on puisse dire de Bottéro, c'est qu'il n'est pas très inspiré ici ! Ces rebelles, que le Clergé pouvait très "logiquement" appeler "malades", étaient peut-être rares (comme aujourd'hui ! connaissez-vous beaucoup de rebelles autour de vous ?) , mais ô combien dangereux. Puisqu'ils attaquaient le centre névralgique, les fondements, du Système. Les Dieux, donc les temples, recevaient une quantité faramineuse de nourriture (bétails, blé, etc.) chaque jour. Cette nourriture n'était pas "perdue" pour tout le monde. Imaginez une caste faisant des festins royaux chaque jour. Comment devait-elle réagir face aux "fous insensés" qui réclament leurs parts, qui est certes leur dû, mais seulement après leur mort !, sur-le-champ ?  Viendra-t-il le jour où on aura décortiqué l'évolution philosophiques de ces civilisations pendant quelques milliers d'années ?

Il y avait trois principales "classes sociales" : notables, simples citoyens et esclaves.   p. 214

Quant à la morale, en d'autres termes, à tout ce qui pouvait dicter ou animer la conduite individuelle dans les domaines où le droit n'intervenait pas, sa règle principale semble, chez les Mésopotamiens, avoir été la réussite, positive ou négative : était bon, pour chacun, ce qui apportait un mieux-être à sa vie, ou du moins ne la détériorait pas en déclenchant un "châtiment" infligé par les autorités compétentes ou surnaturelles. pp. 226-7

Ici, Bottéro confond morale et éthique. Grâce à Spinoza et Deleuze, on sait que la morale prétend définir les domaines du Bien et du Mal, et l'éthique, à un niveau supérieure, définit le bon et le mauvais.

La religion : non seulement elle ne constituait pas un obstacle sur la voie de l'eudémonisme, mais sans doute même y poussait-elle, au moins obliquement.  p. 227

Voilà, une "religion" tournée vers l'eudémonisme traite de l'éthique : les voies vers le mieux-être ici-bas, d'où l'absence des notions comme le péché.

Une tablette où l'avenir de l'intéressé était déduit de ses pratiques amoureuses  p. 230 (Voici Freud 4000 ans avant l'heure !!!)

... un ensemble de prières ... à réciter et à mettre en oeuvre par les femmes désireuses de voir chacune son partenaire en amour "tenir bon jusqu'au bout" afin de lui procurer, sans la "laisser en panne", tout le plaisir qu'elle est en droit d'attendre de lui   p. 230 cité de "Ancient Mesopotamian Potency Incantations", R.D. Biggs

Cet amour libre auquel, on le voit, ils n'attachaient aucune infamie, pas la moindre censure, qu'ils pratiquaient, apparemment, sans remords ni scrupule, voire avec allégresse, comment les Babyloniens le jugeaient-ils ? Ils paraissent l'avoir non seulement toléré, non seulement encouragé, mais hautement prisé et même réputé l'une des prérogatives de leur niveau de vie, l'une de grandes conquêtes de ce qu'ils considéraient comme la civilisation : la leur.  pp. 232-3

L'amour libre se trouvait chez eux véritablement libre : pratiqué sans contrainte et gaillardement, secondé par tous les "spécialistes" imaginables, encouragés par les dieux et -- pourvu seulement que toute violence et tout désordre en fussent exclus -- sans la moindre censure juridique, morale ou religieuse. C'était une activité aussi normale et saine que le manger et le boire ; et, comme le manger et le boire lorsqu'ils dépassent la simple satisfaction de la nature pour se hausser jusqu'au recherché, au raffiné et à l'art, c'était une activité noble, digne d'admiration et d'émulation, et bien propre à compter parmi les conquêtes les plus avantageuses du génie civilisateur.   p. 234

En voici des dieux, des prières, une éthique et une civilisation "compréhensibles" pour moi ! Parbleu, je suis en train de devenir religieux !! Que Dieu m'en préserve !! (pour "le manger et le boire" voir notre philosophie)

Ce n'est point le dieu de la Guerre, ou celui de la Justice, dont ils avaient flanqué inséparablement leur souverain de l'univers, mais le dieu de la Technique : pour eux, du reste, guerre et justice, nous l'avons vu dans Inanna et Enki, n'étaient que des moyens, parmi d'autres, de mieux vivre, des procédés traditionnels efficaces pour obtenir sécurité et prospérité -- des techniques.   p. 301

En voici une partie d'une tablette, le dialogue entre un maître et son esclave, p. 308 :

- Je veux faire un sacrifice à mon dieu !
- Fais-le maître, fais-le ! L'homme qui sacrifie à son dieu, a le cœur tranquille : il accumule bénéfice sur bénéfice !
- Et bien, non, esclave, je ne veux pas faire de sacrifice à mon dieu !
- N'en fais pas maître, n'en fais pas ! Tu habituerais ton dieu à te suivre comme un chien, te réclamant "Mon culte !" ou "Ne me consultes-tu pas ?" ou n'importe quoi d'autre ! 

A l'image de cette partie, tout au long de cette pièce, le maître dit vouloir des choses, et son esclave l'encourage à le faire ; avant que le maître change radicalement son avis, et l'esclave l'appuie. La raison et la sagesse se trouvent du côté de l'esclave. Pour comprendre et savourer pleinement cette pièce, avoir vécu sous un régime dictatorial aide beaucoup ! Il y a des années, j'avais entendu une anecdote semblable entre Sultan Mahmud, de la dynastie des Ghaznavides vers l'an 1000, et son "fou" :

Sultan : J'ai une envie folle de manger des aubergines. Il y a bien longtemps que je n'en ai pas mangé.
Fou : Fais-le cher Roi ! L'aubergine est le met le plus exquis., bon pour la santé etc.
Le sultan en mange tellement qu'il en est dégoûté.
Sultan : J'en ai assez d'aubergine ! Cela me donne envie de vomir.
Fou : En effet, Dieu n'a jamais crée quelque chose d'aussi nocive que l'aubergine !
Sultan : Comment ça ! Il y a quelques heures tu ne tarissais pas d'éloge, et maintenant tu le traite de tous les noms !
Fou : Je suis le flagorneur du sultan, pas d'aubergine !

Relisez encore une fois la réplique de l'esclave réfutant le sacrifice. Sommes-nous sûrs d'avoir progressé en clairvoyance depuis 3~4 mille ans ?

Et pour finir en beauté, voici les dernières phrases de ce livre, p. 346 :

Dans le domaine de la mort et de l'Au-delà, la seule conviction profonde, qui d'ailleurs a "précédé" et imprégné toute élaboration mythologique, c'était que le trépas devait mettre un terme à tout ce qu'il y a de positif, de lumineux, de bruyant, de joyeux, d'actif, de réconfortant et d'heureux dans notre existence. Sur ce point, les vieux Mésopotamiens n'ont jamais varié.


Il n'y a pas longtemps que j'ai appris que "Roxane" vient de "Rakhshaan" (lumineu[x/se], j'en ai profité pour "justifier" l'utilisation de "x" pour le son "jota" dans la translittération de persan avec les caractères latins !

Voici son origine trouvé, et plein d'autres choses intéressantes, qui démontre notre immense ignorance :

Bactres, la cité d'Alexandre le Grand, redécouverte en Afghanistan


De la bonne histoire, pour ne pas oublier le rôle des arts dans la libération des Hommes :

Scènes des Lumières

(Extrait : Du droit d'asile accordé aux femmes dans certains théâtres, à l'interdiction du « Mahomet » de Voltaire en passant par les « Comédies clandestines » telle une version sado-maso d'« Héloïse et Abélard », Maurice Lever retrace avec force détails la vie théâtrale parisienne au XVIIIe siècle . Un raz de marée d'infos de tout poil, un déboulis de pias-pias, une carmagnole d'écoute-moi-ça, telles sont les 400 pages du livre de Maurice Lever sur la vie du théâtre, à Paris, au XVIIIe siècle. Pas question, dans ces conditions, d'espérer du critique un témoignage, qui tienne debout.)

Pour rétablir l'histoire, cela confirme l'appellation 'le front oriental" donné à la Croatie par le Vatican :

Pie XII, "pape de Hitler", par Annie Lacroix-Riz

<>(Extrait : La polémique qui se développe à propos du film de Costa-Gavras Amen s'est concentrée jusqu'à présent sur une affiche mêlant la croix catholique à la croix gammée. Mieux vaudrait aborder le coeur du débat : l'attitude du Saint-Siège à l'égard de « la destruction des juifs d'Europe » (Raul Hilberg) pendant la seconde guerre mondiale. On lit dans Le Monde (14 février) que le choix du cinéaste ferait fi des acquis de la recherche depuis 1963. Mais de nombreux travaux sont allés dans le sens de la pièce de Rolf Hochhuth Le Vicaire et ont prouvé qu'elle contient peu d'erreurs factuelles.)



1Ou peut-être dû en partie à la manque de vigilance dans la traduction, pas de temps pour vérifier la version originale

2presque  et non complètement réussi, puisque, entre autres, je vous en parle !

3Les autres pays ne restent pas les bras croisé ; comment ne pas mentionner l'Inde, avec des géants de trempe d'ARUNDHATI ROY